Ce jour au menu  joli poème , une bonne blague et le festival de Cannes arrivant 

Cloclo vous présente une super zaminet's Brigitte la Cannoise Corse 

Et je te l'm very very very ... 

Poème de Nina L'inexorable glissage des ans Quand nous étions enfants Nous étions si pressés De faire partie des « grands » Et puis c'est arrivé. A quinze ans, nous rêvons A un bel avenir, Au futur garçon Qui nous fera sourire. Encore dans les langes, La tête dans les nues. Innocentes comme un ange, Fières de nos attributs. Puis arrivent les vingt ans, Nous nous trouvons très vieilles, Majeures depuis longtemps, Toujours fraîches au réveil. A trente ans tout est dit, Enfin, nous le croyons. Les enfants, le mari, Le boulot, la maison. Nous ne touchons pas terre, Entre toutes nos tâches. C'est pas une mince affaire, On fait tout à l'arrache. Pas le temps de penser, Notre look, on s'en fiche. Difficile de gérer, On court, parfois on glisse. Les enfants ont grandi, Nous avons quarante ans. On pense: quelle belle vie, Qu'elle dure longtemps ! Un beau jour par hasard, Tout en se regardant La tête dans le miroir, Une angoisse nous prend. Seigneur, j'ai plein de rides ! Des cernes sous les yeux ! Constatation morbide: On a pris un coup de vieux. Le mascara s'étale, Le blush ne suffit plus. Notre beauté détale, Nous ne comprenons plus. Ai-je assez mis de crème ? Devrais-je en rajouter ? Nous nous croyions indemnes, Mais nous avons morflé. Lorsque nous rencontrons, Nos anciennes amies, Soyons franches, nous trouvons Qu'elles sont décaties. Et pourtant, et pourtant, La vérité est là: Nous avons cinquante ans, Nous aussi. Et voilà ! Nos enfants sont partis, Ne reste que le chat Dans les bras du mari Attendant leur repas. Miroir, mon beau miroir, Qu'as-tu fait de ma vie ¿ Il faut garder l'espoir, Croire en la chirurgie. Je plaisante, bien sûr Car il n'est pas question Que mes enfants murmurent Que je deviens très con. Et puis, pffft, après tout, Rien d'extraordinaire, Il y a un temps pour tout, C'est chouette d'être grand-mère ! Une bouteille à la mer Nous sommes en vacances à Boulogne-sur-mer. Nous profitons des 25.000.000 d'euros que nous avons gagnés à l'euromillion pour visiter la région et découvrir les ploucs qui y habitent. Les enfants sont contents car il fait beau quoiqu'un peu venteux. Les grands s'amusent avec un cerf-volant et les petits construisent un château de sable où ma femme cherche désespérément son prince charmant. Hier, je me promenais le long de la plage de la côte d'Opale, admirant quelques trésors autochtones. Lorsque j'aperçus une bouteille au bord de l'eau. On pouvait entrevoir à travers le verre maculé de boue un bout de papier. Sans doute un message, me dis-je, un trésor à découvrir, une carte au trésor! Mon coeur battit la chamade à l'idée d'augmenter mon patrimoine récemment acquis. Quand on a de la chance elle ne nous quitte plus, pensai-je. Je me rendis compte qu'une autre paire d'yeux avait jeté son dévolu sur l'objet, ce qui me fit décider de sauter dessus pour le saisir. L'autre type en fit de même de sorte que nous retrouvâmes de chaque bout de la bouteille à la tirer vers soi. - Elle est à moi, hurla l'énergumène la bave aux lèvres. - Je l'ai vue le premier, connard, lui répondis-je. Je lui filai alors un coup de pied bien placé et m'enfuis à toutes jambes. Quelques centaines de mètres plus loin, fier de mon butin, je m'assis sur un rocher, et retirai avidement le bouchon. Et devinez quel message était écrit?